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LES SURPRISES DE L'AMOUR (Version de 1748)

Synopsis :

Prologue – Le Retour d’Astrée. Dans son antre, Vulcain est occupé avec les Cyclopes à forger des armes. Des sons harmonieux annoncent la descente d’Astrée. Celle-ci ordonne de suspendre les travaux : c’est à la paix, et non à la guerre, que tous doivent s’employer. Devant le refus des Cyclopes, elle appelle les Amours qui paraissent aussitôt ; un combat s’engage, dont Astrée et sa troupe sortent victorieux. Les Plaisirs paraissent à leur tour pour chanter les douceurs de la paix et de l’amour. Le Temps interrompt la fête brusquement, mais Astrée se veut rassurante : le Temps ne paraît que pour ramener les beaux jours. Il couronne la déesse et chante, avec elle, les louanges du roi, victorieux et magnanime.

I – La Lyre enchantée. Dans un vallon au pied du Parnasse, Linus, fils et élève d’Apollon,  écoute les oiseaux et admire l’aurore. Uranie qui paraît le met en garde contre les rêveries amoureuses que les bois et les oiseaux lui inspirent. Linus avoue y avoir succombé et lui déclare sa flamme. La muse se sauve pour ne pas entendre un aveu qui l’offense. L’Amour descend, entouré de Nymphes et de jeunes Sylvains, et se propose, par un stratagème, de rendre Uranie plus sensible. Il suspend à un chêne une lyre enchantée qui trouble le cœur de quiconque en joue. Pour attirer Uranie, les Nymphes et les Sylvains forment un ballet autour de l’arbre où le piège de l’Amour est suspendu. Ils sortent et Uranie paraît. À peine a-t-elle pris la lyre entre ses mains qu’elle sent des chants d’amour monter de son cœur à ses lèvres. En vain elle s’arrête, étonnée, effrayée. Une force inconnue lui fait toucher l’instrument enchanté ; la muse, transformée, appelle Linus de ses vœux. L’amant survient et Uranie lui déclare son amour. Leurs voix s’unissent pour célébrer le fils de Vénus qui apparaît et dévoile la puissance magique de la lyre. Les réjouissances sont d’abord rythmées par un ballet rustique des Sylvains, bientôt rejoints par Terpsichore qui leur montre la figure d’un ballet plus conforme à la situation, qu’ils exécutent ensemble.

II – Adonis. L’Amour, envoyé par Vénus, pénètre dans la forêt où Adonis se consacre au service de Diane. Il réussit par ses discours à ce qu’Adonis s’éprenne de Vénus. Celle-ci paraît, achève sa conquête, et tous les trois s’enfuient de la forêt. Diane, accompagnée de ses nymphes et de sa suite de chasseurs, veut poursuivre et punir Adonis. Mais c’est l’Amour qui le ramène : Adonis, métamorphosé, est devenu un objet des plus aimables. Diane ne saurait désormais le garder, ainsi perverti, sous sa loi. Elle l’abandonne à Vénus ; celle-ci fête son triomphe dans des réjouissances.

[Patrick Florentin]